Ce mardi 23 mars 2010, le Bourgmestre de Schaerbeek et Secrétaire d'Etat aux Finances, Bernard Clerfayt, a rencontré le Vice-Premier Ministre de la République de Turquie, Ali Babacan, à l'Hôtel des Finances pour une visite de travail. À côté des relations bilatérales, les négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne étaient à l'ordre du jour des discussions.

Le Ministre Ali Babacan a tout d'abord rappelé les mesures législatives qu'il a prises en Turquie préalablement à la crise financière et bancaire. Il a ensuite affirmé que la récession économique de la Turquie s'était achevée dès le dernier trimestre de 2009 et que les développements de ce premier trimestre de l'année étaient très prometteurs. En dépit de la crise financière internationale, ces mesures ont permis à son pays «une stabilité politique et économique ».

Les ministres en ont profité pour aborder certains dossiers internationaux. « La relation qui unit la Belgique et la Turquie dans le cadre des négociations au sein du FMI est toute particulière », a indiqué Bernard Clerfayt. La République turque fait en effet partie de la constituante belge du Fonds monétaire International et ce, depuis 1993.

Dans ce cadre, Monsieur Babacan a confirmé que la Turquie et le FMI ont suspendu jusqu'à mai leurs discussions sur un éventuel prêt au pays. « Ce prêt ne constitue pas pour mon pays une "nécessité urgente" », a-t-il confié.

Les deux ministres se sont également félicités de l'excellence des relations bilatérales qui se sont intensifiées en 2004 lors de l'importante mission économique présidée par SAR le Prince Philippe.

Lors de cette rencontre, Bernard Clerfayt a conforté l'engagement de la Belgique à soutenir l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. « Depuis le Sommet de Laeken en 1999, la Belgique n'a cessé de plaider, au sein des forums européens, en faveur du projet d'intégration de ce grand pays », a rappelé Bernard Clerfayt.

La Belgique suit pleinement les réformes accomplies par Ankara. « Les enjeux de cette adhésion sont exceptionnels », a-t-il déclaré.

Jérôme De Mot/Bruxelles