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2008-04-30
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Les Interpellations orales du Conseiller Communal Serdar Kılıç...

Interpellation orale du Conseiller Communal Serdar KILIC à Monsieur le Bourgmestre Jean-Jacques VISEUR concernant le plan hivernal de la Ville de Charleroi et la situation des SDF.
 
Monsieur le Bourgmestre,
 
Cela fait plusieurs jours que le plan hivernal s'est achevé.  Il y a quelques jours, je suis allé dans le parc du Palais de Justice, afin de me rendre compte de la problématique des « sans domicile fixe » de Charleroi.  J'ai fait cette rencontre avec les sdf carolos suite à deux événements.  D'une part, consécutivement à l'appel de « Solidarités nouvelles » qui tirait un véritable signal d'alarme plus qu'urgent et, d'autre part, suite à l'expérience que m'ont relatée certains JS de Charleroi.  Ceux-ci m'ont expliqué le système d'accès au centre d'hébergement « Ulysse ».  Les personnes reçoivent une carte et, si elles sont tirées au sort, elles peuvent rentrer.  Les autres restent sur le carreau.  Ne nous y méprenons pas, le travail mené par les équipes de terrain est remarquable et plus que salutaire.  Permettez-moi ici de les en féliciter et de les en remercier vivement.  Mais nous devons impérativement et immédiatement prendre les dispositions qui s'imposent afin que chaque personne dans la souffrance et le dénuement le plus sordide puisse, au minimum, dormir sous un toit.
 
Le soir où j'ai vu ces personnes exclues, j'ai pu prendre un peu la mesure du désarroi qui constitue leur quotidien : il faisait froid, il pleuvait, en quelques minutes, j'étais trempé et frigorifié.  L'heure passée là n'est, hélas, qu'un aperçu bien insignifiant des conditions inhumaines dans lesquelles ces SDF doivent évoluer.  Je n'ose imaginer ce que doit être l'expérience de dormir une nuit sous une tente de fortune, adaptée plus à nos plaisirs de vacances d'été qu'à une nuit de printemps ayant de forts relents d'hiver.
 
Il est évident que le plan hivernal n'est plus approprié aux conditions climatiques que nous connaissons.  Ainsi, souvenons-nous du mois d'avril passé, en 2007.  Nous y avons fait plus de barbecue et profité plus de nos terrasses que durant tout l'été.  Et cette année, avril commence sous la pluie, le froid, la neige.  Le plan hivernal n'a donc étymologiquement parlant que peu de sens. 
 
Je vous propose donc un aménagement du plan hivernal. Je pense qu'il est réaliste de croire que le maintien de l'accès à 20 lits et les sanitaires qui les accompagnent ne devrait pas grever trop fortement le budget communal.
 
D'autre part, existe-il des bâtiments communaux, possédant des sanitaires, qui pourraient accueillir ces S.D.F. ?  L'idée n'est pas de transformer Charleroi en chambre pour sans domicile fixe.  Le danger de proposer trop de lits serait alors de voir arriver nombre d'exclus qui quitteraient des villes moins soucieuses de leur santé que la nôtre.  Mais il me semble intolérable de voir des personnes dormir dehors, dans le froid, alors qu'il y a peut-être une possibilité de les loger provisoirement dans des locaux pourvus de systèmes de chauffage.
 
Enfin, consécutivement à ces propositions, je voudrais que l'on crée un groupe de travail composé des membres des conseils CPAS et communal intéressés, ainsi que de représentants de terrains, professionnels et usagers.  Cela dans le but de réaliser une analyse plus fine de ce phénomène alarmant et d'y apporter les solutions les mieux adaptées.  De fait, une multitude de chiffres circulent sur le nombre de SDF évoluant dans la ville.  Un constat pragmatique permettra d'avoir une vision concrète de la situation.
 
La démarche que je propose ne veut pas s'inscrire dans une logique d'assistance à tout prix.  Mais les personnes que j'ai rencontrées ont souvent un parcours qui, au départ, ressemble étrangement au nôtre et qui, à un moment, ont chuté, n'ont pas pu passer le cap.  Et c'est là que l'engrenage s'installe, la spirale vers le bas, l'accumulation des problèmes qui mènent petit à petit vers la rue.  Agissons en amont pour que les personnes évitent de tomber aussi bas – je pense notamment aux politiques menées contre le surendettement -, mais n'oublions pas ceux qui sont tombés et que nous devons aider à se relever.  Ce n'est forcément pas tout de donner un lit pour la nuit, encore faut-il aider la personne à se reconstruire.  Ce n'est pas non plus avec un plan hivernal que l'on prolongerait toute l'année que nous y arriverons, mais avec un plan de longue haleine, sur la durée, permettant et favorisant la réinsertion sociale.
 
Permettez moi de conclure sur cette phrase, modification d'un slogan bien connu.
 
« Si tu donnes un lit à un homme, il dormira une nuit ; si tu lui donnes un toit et de l'aide à long terme, il pourra se reconstruire ».
 
Je vous remercie. 
  
Interpellation orale de Serdar KILIC  à Monsieur le Bourgmestre Jean-Jacques VISEUR et Madame l'Echevine Françoise DASPREMONT sur la situation des sans-papiers 
  
Monsieur le Bourgmestre,
Mesdames et Messieurs les Echevins,
Chers Collègues du Conseil
 
Il y a peu de temps, avec les amis du Mouvement national des Jeunes Socialistes, nous avons été conviés à Bruxelles, rue Royale, par des membres de l'UDEP (l'Union de Défense des Sans-papiers) à rencontrer des manifestants, jeunes et moins jeunes, grévistes de la faim dont les conditions de vie sont plus que précaires.
 
La grève de la faim pourrait être considérée par certains comme une forme de chantage.  Je n'y vois ici que l'expression du désespoir et de la dernière tentative de solution pour ces personnes. 
 
Leur demande ?  Leur régularisation la plus rapide possible et, du même coup, leur accès au travail, à la protection sociale, au logement … bref aux conditions élémentaires de vie dans notre pays.
 
Car, il faut le savoir, de nombreux étrangers non régularisés vivent dans ce qu'on peut appeler des camps.  Ceux qui n'y vivent pas, sont, eux, les proies des marchands de sommeil, de personnes sans scrupule prêtes à monnayer au prix fort tout ce qui n'est pas accessible tant qu'on n'est pas légalement reconnu sur notre sol.
 
Il est pénible pour moi et, je n'en doute pas un seul instant, pour nombre d'entre vous, de constater qu'au 21ème siècle, au cœur même de l'Europe, dans sa capitale, des hommes et des femmes, des enfants et des personnes âgées, vivent dans ces conditions désastreuses.
 
J'ouvre ici une parenthèse pour vous faire part de ma consternation sur l'incohérence des politiques menées en terme de gestion de ces régularisations des sans-papiers : des dossiers mettent parfois 10 ans avant de trouver une issue, des enfants scolarisés sont arrachés à leur milieu de vie pour attendre une expulsion après des années d'intégration et de vie comme chaque citoyen belge, des familles ayant réussi le pari de ce que nous appellerons l'intégration voient leurs efforts et leur travail réduits à néant en étant expulsés dans des délais bien trop déraisonnables.
 
Je referme ce que j'appelais ma parenthèse, car, forcément me direz-vous, cela ne concerne pas la politique communale, mais bien fédérale.  D'accord.
 
Mais tout de même : parce qu'il s'agit d'un problème fédéral, la première métropole wallonne, dont la population d'origine étrangère est tout de même conséquente, notre ville n'aurait rien à dire à ce sujet ?  Est-ce que notre rôle doit se limiter à l'adoption d'une motion en juin 2006 ?  Nous n'aurions aucune responsabilité dans ce qui se passe actuellement et nous n'aurions pas à  intervenir dans ce débat ?  Je pense que si et j'espère que vous aussi vous le pensez.
 
Enfin, pour mieux illustrer encore mon propos, dernièrement, mon attention a été particulièrement attirée par une déclaration de la sénatrice CD&V, Nahima LANJRI.  En effet, celle-ci déclarait dans les médias que de nombreux étrangers, ayant introduits une demande de régularisation, étaient régularisés à leur insu.
 
Cette situation faisait suite à la manifestation de trois personnes étrangères, au sommet d'une grue à Bruxelles, protestant pour leur régularisation.  Après enquête, il s'avérait que l'un d'eux était déjà régularisé sans qu'il en ait été averti.
 
Frappé par cette information, je voulais en avoir le cœur net.  A votre connaissance, avez-vous des informations concernant cette possible lenteur administrative des services communaux qui devraient, apparemment, inscrire au registre national ces personnes régularisées dans un délai maximum de 10 jours ?
 
Je vous remercie. 

Question d'actualité de Serdar KILIC à Monsieur le Bourgmestre Jean-Jacques VISEUR sur la réunion d'évaluation «  Sécurité à Marchienne » 
  
Monsieur le Bourgmestre,

Je me permets de vous poser cette question d'actualité concernant l'annulation d'une réunion importante, à savoir la rencontre programmée par vos services avec les habitants de Marchienne pour « une évaluation des actions réalisées dans le cadre de la sécurité » dans ladite commune.

Cette deuxième réunion devait être le prolongement de la première, celle du 21 septembre et devait permettre d'évaluer les initiatives sur le terrain.

Inutile de vous dire qu'elle était attendue avec impatience par les résidants, les associations et commerçants de Marchienne. Je ne vous apprends rien en vous disant qu'on ne compte plus les commerces qui ferment pour des raisons d'insécurité. Preuve en est au quotidien, il y a encore quelques jours, la police faisait une grosse saisie de drogue dans ce même quartier. Je m'autorise ici une parenthèse pour les féliciter du travail qu'ils accomplissent. Fin de la parenthèse.

Par rapport à la réunion, de ce 15 avril, à la MPA, nous avons appris par vos collaborateurs, et ce 6 h avant sa tenue, qu'elle était purement et simplement annulée. Lors de mon contact avec votre secrétariat de cabinet, on m'a appris que c'était une décision du Collège, consécutive à une absence pour raisons personnelles du responsable du contrat de sécurité de la Ville. Je tiens à rappeler que cette personne était également absente lors de notre première rencontre. Pourquoi, dès lors, sa présence était-elle tellement nécessaire qu'on annule le rendez-vous si prêt de son échéance ?

Je ne doute à aucun instant de votre intérêt pour ce dossier. Mais il s'agit d'un quartier où des gens commencent à se faire justice eux-mêmes. Des commerçants s'en vont pour raison d'insécurité. Des jeunes enfants sont confrontés régulièrement à des dealers qui deviennent des modèles pour eux, en terme de réussite dans la vie. Un quartier où les riverains s'apprêtent à bloquer la rue pour faire part de leur désespoir.

Monsieur le Bourgmestre, cette annulation a mis très mal à l'aise les conseillers communaux et autres responsables présents, qui ont dû la justifier. Je ne vous parle pas non plus des nombreux riverains, commerçants ou habitants du quartier, dont la déception était à la hauteur de leur désarroi et qui ajoute, si il le fallait, à leur sentiment d'abandon et de désintérêt.
 
Monsieur le Bourgmestre,  finalement, j'aimerais savoir si une nouvelle date est prévue pour rencontrer les habitants de ce quartier.
 
Je vous remercie.

Serdar KILIC
 
Bureau  : rue de la Tombe,82
               6032 M/s/Marchienne
Tél/ Fax: 071/36.96.46
GSM     : 0477/50.24.36
E-mail   : serdar@serdarkilic.be 
Site       : www.serdarkilic.be 
  
  
  
 

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